L’HISTOIRE DERRIÈRE LA TECHNOLOGIE VUSE – I L’HISTOIRE DERRIÈRE LA TECHNOLOGIE VUSE – I

L’HISTOIRE DERRIÈRE LA TECHNOLOGIE VUSE – I

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Avant de lancer Vuse, nous avons pris le temps de nous assurer que tout était prêt. Un travail minutieux et de longue haleine, pour trouver la bonne technologie et veiller à ce que son développement satisfasse nos exigences les plus rigoureuses. Vuse.com est allé à la rencontre d’Alfie Spencer pour parler du rôle que son équipe ‘Innovation et Exploration’ a tenu dans l’élaboration d’une technologie de cette qualité.

Ce premier article s’intéresse à la quête technologique dans laquelle s’est lancée son équipe, à sa recherche de partenaires, à la manière dont elle a relevé le défi d’un marché en mutation et à ce qui a inspiré les produits Vuse.

Par souci de clarté et de concision, la conversation a légèrement été remaniée.



Bonjour Alfie. Racontez-nous l’histoire derrière cette technologie aussi importante qu’est la cigarette électronique ?

En 2010, après avoir lancé nos cig-a-like, nous nous sommes demandés si d’autres produits permettaient de profiter de la vapeur. En essayant de répondre à la question suivante : ‘Existe-t-il un moyen d’offrir la même satisfaction ?’ Nous avons étudié différentes manières de produire une sensation similaire, évaluant pour ce faire les boissons, patchs, pastilles, gommes, sprays et, enfin, les aérosols.

Nous ne nous interrogions pas seulement sur ce que signifie le « vapotage ». Nous cherchions à appréhender de façon globale tout ce que cela comportait. Nous cherchions par exemple à savoir pourquoi un fumeur adulte préfère une cigarette par rapport à un produit du vapotage ?



À cette époque déjà, le marché était-il en pleine évolution ?

C’est en partie ce qui rendait le défi intéressant. Il fallait anticiper ce que le marché allait devenir d’ici trois à cinq ans.

Le marché a alors commencé à évoluer vers un système de seconde génération, de type eTank. Puis sont apparus les box mods, comme la eBox. Et aujourd’hui, nous en sommes à la quatrième génération, avec des dispositifs à voltage variable, plus gros et de grande capacité.



Au début de vos recherches, comment avez-vous travaillé au quotidien ?

Très rapidement, nous avons formé une équipe ‘Innovation et Exploration’, que je dirige. Un groupe de six personnes, réunies dans un même effort collectif.

Lorsque l’on commence, une grande partie de la recherche repose sur le réseautage et la nécessité d’avoir une idée de la direction que prend l’industrie. Il vous faut définir le problème que vous essayez de résoudre et examiner la réponse la plus appropriée qu’une autre industrie a apporté à ce problème. Il faut également avoir une idée des technologies qui vont l’affecter.

Une e-cigarette permet de créer de la vapeur et de l’inhaler. Nous avons considéré les dispositifs d’inhalation, faisant à peu près la même chose et proposés par des industries voisines. Nous avons donc examiné de près les inhalateurs contre l’asthme, les nébuliseurs – tout ce qui crée de la vapeur pouvant être inhalée.

L’opération suivante a consisté à cartographier cette industrie. Nous avons fait de nombreuses recherches de brevets et de documentation pour en connaître les principaux acteurs. Après les avoir identifiés, nous avons pu nous faire une idée du cycle de vie de la technologie.

Nous avons par exemple réfléchi à mettre un capteur dans nos cigarettes électroniques. Nous nous sommes alors demandés ‘à qui devons-nous nous adresser pour un capteur ?’.

Nous aurions pu aller voir un fabricant de capteurs mais nous n’aurions eu qu’un seul type de capteur.

Nous avons vu plus large en nous disant ‘qui, à part nous, utilise des capteurs ?’. En suivant cette réflexion, nous nous sommes retrouvés dans un salon aéronautique, au milieu d’avions, voitures, bateaux, etc. Il faut savoir que les avions utilisent des capteurs pour contrôler l’écoulement d’air et la température, et que ce type de technologie et ce type de capteurs peuvent fonctionner avec une e-cigarette.



Avez-vous eu des difficultés à trouver des technologies à la hauteur de vos attentes ?

Oui, beaucoup. Nous avons analysé de nombreuses technologies et en avons refusées ou écartées beaucoup. Nous nous sommes entre autres intéressés à une technologie issue du secteur des dispositifs médicaux mais avons cessé de la développer car elle n’a pas répondu à nos exigences.

Ces trois ou quatre dernières années, comme je l’ai dit, nous avons peut-être examiné entre vingt et trente technologies différentes. Aujourd’hui, il n’en reste que deux ou trois sur lesquelles nous continuons de travailler. Nous sommes excessivement pointilleux en ce qui concerne nos critères d’exigence.

La plupart ne franchissent pas le premier stade de développement. 90% des technologies que nous étudions ou dont nous parlons ne sortent jamais de notre bureau et n’atteignent jamais le marché. Combien de fois ai-je vu dans un salon ou une exposition, ou lu dans un journal scientifique, un procédé que je pensais extraordinaire, que je rêvais de voir appliqué mais qui, ne satisfaisant pas nos standards de qualité, n’a pu être commercialisé.

C’est ce qui est à la fois excitant et frustrant dans la recherche technologique.