
L’HISTOIRE DERRIÈRE LA TECHNOLOGIE VUSE – II
Avant de lancer Vuse, nous avons pris le temps de nous assurer que tout était prêt. Un travail minutieux et de longue haleine, pour trouver la bonne technologie et veiller à ce que son développement satisfasse nos exigences les plus rigoureuses. Vuse.com est allé à la rencontre d’Alfie Spencer pour parler du rôle que son équipe « Innovation et Exploration » a tenu dans l’élaboration d’une technologie de cette qualité.
L’occasion de comprendre ce qui anime Alfie dans sa recherche de nouvelles technologies, dans son choix de partenaires industriels et dans son métier.
Par souci de clarté et de concision, la conversation a été légèrement remaniée.
Lorsque vous commencez à considérer différentes options, quels éléments prenez-vous en compte ?
Goût, saveur, impact, taille des gouttelettes, vitesse de pénétration de la nicotine – pour ne citer que ceux-là. Il faut visualiser la technologie, examiner la fabrication et l’entreprise et essayer de déterminer ce que pourra en penser le consommateur. Se demander en somme si ce que nous lui proposons lui convient.
Comment choisissez-vous les partenaires technologiques avec lesquels vous travaillez ?
Dans un premier temps, nous cherchons simplement à voir qui fabrique les meilleurs dispositifs dans le monde entier. Nous discutons avec des gens, nous regardons les analyses en ligne sur les sites web et forums de tous les fabricants que nous trouvons. Pour chaque étude, je passe près de trois mois devant l’ordinateur à lire absolument tout ce que je trouve. Cela nous sert à cartographier le paysage. Puis nous ramenons notre première liste de trente ou quarante fournisseurs à une dizaine de candidats, que nous examinons de façon détaillée, notamment pour ce qui est de leur propriété intellectuelle, et n’en retenons que cinq au final.
À ce stade de la recherche, il est généralement temps pour moi de prendre l’avion. Je rencontre chaque entreprise, je visite ses usines, je m’entretiens avec leur équipe de recherche et développement et je discute avec leurs experts.
Quelles qualités recherchez-vous ?
Au tout début, lorsqu’il est question de technologie ou d’offre, je me fie à mon instinct. Avec certains, on perçoit immédiatement que quelque chose ne va pas. Avec d’autres, le courant passe tout de suite, on sent qu’ils partagent la passion qui nous anime. Vous savez instinctivement que votre interlocuteur sait ce qu’il fait et a la volonté de bien le faire.
Laissez-moi vous donner un exemple. Une des sociétés de notre liste avait ce qu’il semblait être, sur le papier, une équipe de recherche et développement ultra compétente. Or lorsque nous l’avons rencontrée, notre sentiment a été tout autre. Il y avait plusieurs scientifiques en blouse blanche, assis autour d’une table, en train de vapoter et de recracher le plus possible de nuages de vapeur et ronds de fumée. Comme s’ils essayaient de nous impressionner. Ma réaction a été sans appel : ‘Ok, les gars, vous savez vapoter, super. Mais je suis là pour la technologie, pas pour un concours de vapeur...’
Comment évaluez-vous la capacité de production d’un partenaire potentiel ?
Lorsque je rends visite à un potentiel partenaire, je regarde l’usine, j’essaie de comprendre sa technologie et les stades préliminaires de sa conceptualisation. Je rencontre les équipes respectivement en charge de la création, de l’innovation et du développement. Puis je regarde la chaîne de production pour voir s’ils peuvent faire face à la demande. On sent parfois, rien qu’en rencontrant les gens, qu’une entreprise est bien gérée.
Je me souviens du PDG d’une entreprise avec laquelle nous avons, en définitive, travaillé. J’ai aimé la passion qui l’animait. C’est une chose avec laquelle on ne peut pas tricher.
Pour ce qui est de la capacité à proprement parler, une chaîne de production de cigarettes électroniques se compose d’une trentaine de personnes. Souvent, tout – de la phase initiale du processus au conditionnement des cartons – est fait sur une seule chaîne. Si l’usine du partenaire potentiel a trois chaînes qui tournent et que certaines de ses plateformes sont encore vides, vous pouvez être sûr qu’elle a la capacité de travailler avec vous. Si, au contraire, elle est pleine à craquer, avec des cartons dans tous les coins, elle ne va pas pouvoir augmenter sa capacité à moins de s’agrandir.
Quelles sont les autres technologies auxquelles vous vous intéressez ?
Certaines n’en sont qu’à leurs balbutiements et je ne peux rien dire tant qu’elles ne sont pas prêtes ! Ces deux ou trois dernières années, nous nous sommes demandés quels autres procédés nous pourrions utiliser pour créer de la vapeur. Nous avons observé ce que faisait l’industrie pharmaceutique et travaillé avec une université pour élaborer d’autres manières de créer un aérosol. Ce ne sont pas les projets stimulants qui manquent.
Qu’est-ce que vous aimez dans ce métier ?
Ce que j’aime dans la recherche technologique, c’est que quelle que soit sa finalité, elle permet toujours de découvrir quelque chose de nouveau, différent et intéressant.
Chaque jour, on apprend. Sur la technologie des capteurs, celle des piles, les aérosols, la vapeur ou la conception des produits… En lisant un article sur une technologie testée dans une université en Israël, un incubateur en Australie ou un laboratoire gouvernemental aux États-Unis. Chaque jour réserve une nouvelle aventure, une nouvelle découverte. Vraiment.
Et, à titre personnel, c’est une réelle satisfaction de voir que mon travail quotidien aide à maintenir élevé le niveau de qualité des produits Vuse.